Bienvenue sur IA Pulse Weekend. Cette édition porte le numéro 76. En vous abonnant, vous recevez tous les samedis matin, l’essentiel de ce qu’il s’est passé cette semaine autour de l’IA : un coup de gueule édito, une sélection de 3 actualités avec pour chacune un résumé rapide à lire, plus 1 article de fond pour ouvrir l’esprit et réfléchir et 1 podcast à écouter.
⏱️Temps de lecture de cette newsletter par une unité carbone : 9 mins
Super ! OpenAI a officiellement ouvert une filiale en France, comme nous l’apprend l’Informé cette semaine. Après avoir lancé quelques recrutements avant le début de l’été, OpenAI s’installe. Nous sommes toutes et tous contents de voir ce géant venir ici et opérer à partir de notre pays… alors que pourtant selon un nombre grandissant d’experts, nous ne sommes pas une bonne terre d’accueil. Nous sommes à la traîne et nous nous enfonçons dans notre déni de voir la tech comme seule bouée de sauvetage dans ce monde incertain. Je vous entends déjà dire : “mais l’un n’empêche pas l’autre !” Oui, c’est précisément mon propos.
Cette semaine deux plateformes géantes ont annoncé de nouvelles fonctionnalités qui vont certainement changer la nature de leurs expériences utilisateur. Tout d’abord YouTube a dévoilé plusieurs outils d’IA générative permettant à tous les créateurs à la fois de générer des idées mais aussi de générer les vidéos à partir de ces idées générées. C’est beau, non ? Et puis aussi Amazon qui nous a présenté des outils d’hyper-personnalisation - coucou Jacques ! - du parcours client ainsi que d’autres outils dédiés aux vendeurs tiers. Enfin, il y a aussi une troisième plateforme dans l’actu de cette semaine. Elle s’appelle Meta, elle boude - avec d’autres - l’Europe. Et elle le fait savoir dans une lettre ouverte. Montrant encore une fois, sa réticence à s’adapter - cf. le premier paragraphe de cet édito.
Cette semaine la partie de cette newsletter gérée par l’IA, les 3 clusters d’articles, a été générée par Claude-3.5-Sonnet pour les résumés des articles sources, la génération du cluster et de son titre. Comme d’habitude j’ai fait quelques modifications, mais j’ai aussi laissé quelques tournures typiques des modèles de langage. Et bien entendu, mes commentaires éventuels sont en italique dans ces résumés. Le texte de “l’article qui fait réfléchir” est issu d’un ping-pong entre de o1-preview tout seul - Sam nous a dit que o1 savait réfléchir.
L’image d’illustration ci-dessous est générée par Midjourney.
📰 Les 3 infos de la semaine
📹YouTube se lance dans l'IA générative
YouTube s'apprête à intégrer l'intelligence artificielle générative dans sa plateforme, pour transformer la manière dont les créateurs produisent du contenu. L'entreprise a annoncé plusieurs nouvelles fonctionnalités lors de son événement "Made on YouTube" à New York. Parmi elles, un nouvel onglet "Inspiration" dans l'application YouTube Studio va utiliser l'IA pour suggérer des concepts de vidéos, générer des titres, des vignettes et même ébaucher les premières lignes de script.
YouTube a aussi annoncé l’intégration de Veo, un modèle vidéo de DeepMind, dans YouTube Shorts. Cette technologie va permettre aux créateurs de générer des arrière-plans IA pour leurs vidéos courtes, une extension du concept de fond vert. Les utilisateurs pourront également créer des clips vidéo IA complets jusqu'à six secondes, directement depuis l'éditeur Shorts.
Ces outils visent à faciliter la création de contenu, mais soulèvent aussi des questions sur l'authenticité et la qualité des vidéos à venir. YouTube affirme que ces fonctionnalités sont conçues pour compléter, et non remplacer, la créativité des utilisateurs. Pour garantir la transparence et la traçabilité, les vidéos générées par IA seront marquées d'un filigrane et d'une indication visuelle.
Pourquoi est-ce important ? Déjà envahis de contenus générés par l’IA depuis des mois, les plateformes vidéos comme YouTube et Tik Tok ont tout intérêt à proposer des outils intégrés - entrainés sur les contenus de leurs utilisateurs ^^. Elles peuvent maitriser ainsi toute la chaîne : de la production à la distribution.
Sources : The Verge, Wired
🛒 L'IA d'Amazon personnalise l'expérience d'achat et de vente
Amazon a annoncé cette semaine l’intégration poussée de l'IA générative dans l’expérience d'achat et de vente sur sa plateforme. Le géant du e-commerce déploie de nouveaux outils basés sur l'IA pour personnaliser les recommandations de produits et les descriptions. En analysant l'historique d'achat, de recherche et de navigation des clients, Amazon utilise des modèles de langage pour mettre en avant les caractéristiques des produits les plus pertinentes pour chaque utilisateur. Amazon personnalise ainsi le contenu de tout le parcours d’achat de l’utilisateur.
Pour les vendeurs tiers qui utilise la plateforme, Amazon lance le "Project Amelia", un assistant virtuel alimenté par l'IA. Cet outil vise à aider les vendeurs à gérer leur activité en fournissant des informations personnalisées sur leurs performances, des conseils pour résoudre les problèmes et des suggestions pour optimiser leurs ventes. Amazon introduit également un générateur de vidéos IA gratuit pour ses mêmes vendeurs, leur permettant de créer facilement des contenus promotionnels pour leurs produits.
Ces fonctionnalités s'appuient sur Amazon Bedrock, la plateforme de services IA d'Amazon Web Services, et montrent la volonté de l'entreprise d'intégrer l'IA générative dans tous les aspects de son écosystème. Disponibles aux USA pour le moment, Amazon prévoit d'étendre progressivement ces fonctionnalités à l'international et d'ajouter de nouvelles capacités au fil du temps.
Pourquoi est-ce important ? Ces développements illustrent comment l'IA générative peut transformer rapidement le commerce en ligne, offrant des expériences plus personnalisées aux acheteurs et des outils plus puissants aux vendeurs, et permet à Amazon de renforcer encore une fois sa position.
Sources : Amazon, The Verge, Tech Crunch
🥲 Certains géants de la tech appellent l'UE à assouplir ses règles sur l'IA
Un groupe de grandes entreprises technologiques, dont Meta Platforms et Spotify, a publié une lettre ouverte adressée à l'Union européenne, exprimant leurs inquiétudes quant à l'impact des réglementations européennes sur le développement de l'intelligence artificielle. Ces entreprises affirment que les règles actuelles, notamment le Règlement général sur la protection des données (RGPD), risquent de freiner l'innovation et la croissance économique liées à l'IA en Europe.
Les signataires demandent à l'UE d'harmoniser ses règles et de proposer une interprétation moderne de la loi sur la protection des données - traduisons : harmoniser = assouplir ou faire disparaitre. Ils soulignent que l'Europe pourrait manquer les pleins bénéfices de l'IA si les réglementations ne sont pas ajustées, arguant que le continent est devenu moins compétitif et moins innovant par rapport à d'autres régions.
Cette démarche pression intervient alors que certaines entreprises, comme Apple et Meta, ont déjà annoncé que certaines de leurs nouvelles fonctionnalités IA ne seraient pas immédiatement disponibles en Europe en raison des incertitudes réglementaires. Les entreprises demandent des règles claires et cohérentes pour permettre l'utilisation des données européennes dans le développement de l'IA générative.
Pourquoi est-ce important ? Cette tension entre innovation technologique et protection des données met en lumière le défi auquel l'Europe est confrontée : trouver un équilibre entre la promotion de l'innovation dans l'IA et la préservation de ses valeurs en matière de protection de la vie privée et de régulation du numérique. est un casse tête pour les entreprises de la tech plus habituée à imposer leurs conditions et leurs points de vue, que de discuter et de trouver des compromis.
Sources : The Wall Street Journal, The Information, Yann LeCun
🚀 3 infos en plus
Why AI Developers Are Skipping Google’s Gemini (The Information)
Ban warnings fly as users dare to probe the “thoughts” of OpenAI’s latest model (Ars Technica)
California Passes Election ‘Deepfake’ Laws, Forcing Social Media Companies to Take Action (The New York Times)
🔴 A lire sur IA-Pulse Hors Série
🧠 L’article qui fait réfléchir - et qu’il faut absolument lire
How AI Is Learning to Think on Its Own Like Humans
Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice
L'intelligence artificielle a atteint un stade où elle ne se contente plus de traiter des données, mais elle commence à engager des formes de pensée qui reflètent la cognition humaine. Nous, en tant qu'êtres humains - tu te prends pour qui o1-preview ?, apprenons souvent en réfléchissant intérieurement à des problèmes : en nous expliquant des concepts, en simulant des scénarios dans notre esprit, en établissant des analogies à partir d'expériences passées et en raisonnant sur des questions complexes sans apport externe. Ce processus mental nous permet d'adapter notre connaissance à de nouveaux contextes et de résoudre des problèmes de manière créative.
Considérons alors maintenant les systèmes d'IA qui présentent des comportements similaires. Par exemple, des modèles de langage avancés peuvent parfois corriger leurs erreurs sans y être explicitement invités. Ils peuvent aussi affiner leurs réponses lorsqu'on leur demande d'expliquer un concept plus en profondeur ou engager un raisonnement étape par étape pour arriver à des conclusions qu'ils avaient initialement manquées - ça c’est toi o1-preview. Ce ne sont pas seulement des réactions programmées : ils indiquent que les systèmes d'IA apprennent par des processus semblables à la pensée humaine, en utilisant de manière autonome des méthodes qui rappellent la cognition humaine.
Cette évolution soulève des questions sur la nature de l'apprentissage et de la pensée. Si l'IA peut adopter des méthodes comme l'explication, la simulation, l'analogie et le raisonnement, cela brouille-t-il la ligne entre la cognition artificielle et naturelle ? Qu'est-ce que cela signifie pour une machine de "penser", et comment cela se compare-t-il aux processus de pensée humains ? Ces questions remettent en question notre compréhension de l'intelligence et nous obligent à reconsidérer les aspects uniques de la cognition humaine.
De plus, cette convergence offre une opportunité unique d'explorer les fonctions et la valeur de l'apprentissage basé sur la pensée. Chez les humains, un tel apprentissage permet flexibilité et adaptabilité - nous pouvons appliquer des connaissances stockées à de nouvelles situations lorsqu'elles se présentent. Si l'IA peut également s'engager dans un apprentissage à la demande, elle pourrait s'adapter à des défis et contextes imprévus, augmentant ainsi son utilité et son efficacité.
Alors que nous naviguons dans cet environnement en évolution, il est crucial - tu n’as pas perdu ce tic de langage là, hein GPT… il faut bannir “crucial” de ton vocabulaire - de réfléchir aux implications. Comment l'étude des processus de pensée de l'IA peut-elle éclairer notre propre esprit ? À l'inverse, comment les insights de la cognition humaine peuvent-ils améliorer les systèmes artificiels ? Cette interaction entre l'intelligence humaine et artificielle pourrait mener à des avancées bénéfiques pour les deux domaines, repoussant les limites du possible.
📻 Le podcast de la semaine
Trench Tech : les médias sont-ils à la hauteur des enjeux numériques ?
François Saltiel critique le traitement médiatique insuffisant du numérique, entre gadgets et déconnexion des élites, appelant à des récits nuancés et un débat public.
👨🏽🦳👩🏽🦳 C’était mieux avant - Il y a 1 an
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